Pétition pour la préservation et la valorisation du congé parental, en faveur des familles et des enfants
Liberté et pouvoir d'achat pour les parents de jeunes enfants
Nous sommes des mères et des pères ayant traversé la difficulté de devoir reprendre le travail lorsque nos enfants n’avaient que deux mois et demi, ou à renoncer à un enfant supplémentaire faute de mode de garde. Nous voulons attirer l’attention sur la situation de nombreuses familles. Il est devenu si complexe d’accueillir un enfant que de plus en plus de parents y renoncent.
Loger sa famille est déjà un défi, mais élever ses enfants en est un encore plus grand. Faute d’un congé parental suffisamment indemnisé, nous devons retourner au travail alors que notre enfant est encore un nourrisson. Si nous ne trouvons pas de mode de garde — une situation courante — ou si nous souhaitons rester auprès de notre tout-petit, l’allocation de congé parental ne s’élève qu’à 448 € par mois, soit quatre fois moins que le coût d’une place en crèche !
C’est dans ce contexte déjà difficile pour les familles qu’Emmanuel Macron a annoncé au printemps 2024 un projet de réforme visant à réduire la durée du congé parental de trois ans à six mois. Si ce projet était mis en œuvre, il serait catastrophique pour de nombreux parents, qui seraient contraints de quitter leur emploi faute de solutions de garde ou qui décideraient de renoncer à avoir un enfant, ce qui viendrait aggraver la chute de la natalité en France. Nous demandons donc au nouveau gouvernement de renoncer à ce projet.
Cette réforme est un non-sens ! Au contraire, il est urgent de réformer le congé parental afin de :
- Garantir sa durée : Obliger les mères à reprendre leur emploi sans solution de garde en nombre suffisant reviendrait à en condamner un grand nombre à la démission. Le nouveau gouvernement doit sanctuariser le congé parental jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant, que ce soit à temps plein ou à temps partiel.
- Augmenter le montant de l’allocation : L’allocation actuelle est de seulement 448 € par mois pour un congé à temps plein et entre 167 € et 289 € pour un temps partiel, ce qui est insuffisant. En conséquence, le nombre de parents optant pour un congé parental a été divisé par deux en dix ans. Il est nécessaire de doubler ce montant, avec pour objectif d’atteindre 50 % du salaire. Sachant que le coût mensuel d’une place en crèche avoisine les 2000 €, l’État ferait des économies en augmentant l’allocation, plutôt qu’en finançant des places en crèche. Investir dans le congé parental permettrait ainsi de réduire la pression sur les places en crèche et sur le budget public.
- Accorder plus de liberté aux parents : Les parents doivent pouvoir organiser librement leur congé parental : qu’ils se le partagent sur trois ans, que chacun prenne une année ou que l’un d’eux bénéficie des trois années, ils doivent pouvoir choisir la solution la plus adaptée à leurs besoins et préférences. La réforme de 2014, qui impose des contraintes dans cette répartition, doit être abrogée afin de redonner toute liberté aux couples.
Nous demandons au nouveau gouvernement d’abandonner le projet de réforme envisagé au printemps 2024, et, au contraire, de garantir la durée du congé parental, de le revaloriser et de le libérer. Cela allégerait la charge des familles, réduirait la pression sur les modes de garde, et permettrait à l’État ainsi qu’aux collectivités locales de réaliser des économies.
Merci de soutenir les parents qui souhaitent ou s’apprêtent à accueillir un enfant en signant et partageant cette pétition !
Samantha, Luca, Myriam, Pierre, Jade, Simon… et plein d’autres parents
Signatures récoltées